| bien | | | Le Bien, comme le rêve, ne se confirment ni par les actes ni par ni par les pensées ; ils sont affaires d’une grâce immatérielle, indicible. « Tu ne peux pas, par toi-même, rester ferme dans la vertu ; c’est une affaire de la grâce » - Nil de Sora - « Твёрдо стоять в добродетелях сам собою не можешь. Это есть дело благодати ». | | | | |
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| noblesse | | | L'esprit et l'âme, ce sont deux fonctions, opposées et souvent complémentaires, du même organe : « L'âme est gardienne des idées et l'esprit - pilote des sentiments. La pensée, cet oiseau éhonté, au vol rapide » - Nil de Sora - « Сердце, иже помыслам хранитель, и ум, чувствам кормчий, и мысль, скоролетящая птица, и бесстыдная ». Dès que la honte se présente, surgit l'âme ; dès qu'elle s'estompe, lève la tête l'esprit. « La pensée est une insolence éduquée » - Aristote. L'âme passe experte en serrures, l'esprit enferme le sentiment au fond des cales. La pensée porte les nouvelles des derniers déluges. | | | | |
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| proximité | | | Si je veux passer quelques instants délicieux, en simulation d'une prière berceuse, une provision d'œillères, de bâillons et de bonne cire en est une sage solution. « Durant la prière, il faut faire de grands efforts, pour rendre sourd-muet son esprit » - Nil de Sora - « Подвизайся ум свой во время молитвы соделывать глухим и немым ». C'est ainsi que naît la piété des contraintes. | | | | |
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| pascal b. | | | Pour vivre seul, il faut être un ange ou une brute. | | | | |
| | solitude | | | Volé chez Aristote. Je renonce aux ailes et aux rauques, me voilà attrapé par la multitude, rampante et glapissante. « La solitude exige une vie d'ange, elle fait périr les malhabiles » - Nil de Sora - « Уединение требует ангельского жития, а неискусных убивает ». Une fois les ailes pliées, l'ange, comme l'albatros, se rapproche dangereusement de la brute ; il est rattrapé par la routine ou par les fins, alors que n'est angélique que le commencement : « L'ange doit déployer ses ailes, pour que Dieu se remette aux obscures pages des commencements » - Rilke - « Nur wenn die Engel ihre Flügel breiten, als ginge Gott im dunklen Buch des Anbeginns ». | | | | |
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